TRANS-AMERICA
Seul, à vélo, de l’Alaska à la Terre de Feu
De l’Alaska à la Terre de feu, un long parcours de 24000 km sur les crêtes des Montagnes Rocheuses et de la cordillère des Andes.
Un voyage extraordinaire tant par sa variété géographique que par sa diversité culturelle.
Atteindre Ushuaia, la ville la plus australe, et affronter pour cela les terribles vents de Patagonie, tel est l’enjeu de ce nouveau défi.
« Le voyage est un retour vers l’essentiel »
Proverbe tibétain
Vers le bout du monde
Parti d’Alaska pour tenter de relier à vélo les extrémités du continent américain,Philippe JACQ atteint Ushuaïa après une « chevauchée » solitaire de plus de 24 000 km.
À l’image des papillons monarques fuyant les températures hivernales, il quitte les parcs nationaux nord-américains et poursuit sa lente migration vers le Mexique. Entre éruptions volcaniques et tremblements de terre, il traverse l’Amérique centrale avant de se hisser sur l’épine dorsale de la Cordillère des Andes. Le rêve devient totalement réalité au Pérou, sur les rives du lac Titicaca. Au-delà, le Chili étire sa longue langue de terre jusqu’aux confins du continent. Mais pour atteindre enfin la ville la plus australe de la planète, il doit encore demander humblement aux vents de Patagonie l’autorisation de traverser leur territoire.
« Pour quelle raison aller à Ushuaïa ? Je n’y habite pas et n’y connaît personne !
Rouler à 4000 m d’altitude sur un vélo chargé de trente kilos de bagages a-t-il un sens… sinon celui de grandir un peu ? L’important ne réside pas dans la destination, mais… dans ce temps apparemment « perdu », cet espace où le voyageur en quête de lumière part à sa propre rencontre en se frottant à la différence de « l’autre », aux aspérités de la route, aux difficultés du voyage. »
Parcourir la Panaméricaine en solitaire laisse du temps au voyage intérieur.
Le voyage est une rencontre
De l’Alaska à la Terre de feu, un long parcours de 24000 km sur les crêtes des Montagnes Rocheuses et de la cordillère des Andes.
Un voyage extraordinaire tant par sa variété géographique que par sa diversité culturelle.
Atteindre Ushuaia, la ville la plus australe, et affronter pour cela les terribles vents de Patagonie, tel est l’enjeu de ce nouveau défi.
Extraits du livre
AVANT-PROPOS
Lorsque Christophe Colomb « découvre » l’Amérique, la « Terra incognita » n’est pas inconnue de tout le monde ! Tout au plus le navigateur génois fait-il découvrir le « Nouveau Monde » à la vieille Europe.
Bien plus tôt, des milliers d’indiens à la poursuite de troupeaux de bisons, traversèrent le détroit de Béring gelé, et fait eux, la vraie « découverte » du continent américain. Un détail parfois oublié de l’histoire, le vrai découvreur n’est pas forcément celui qui pille toutes les richesses d’un territoire et tente d’asservir par la force le peuple autochtone dit « sous évolué » !
Ce continent américain, j’ai tenté de le découvrir à mon tour en y posant mes pneus. J’ai tenté de le sentir, de le comprendre. Lentement, mais certainement trop vite encore. Je n’ai fait que l’entre-découvrir, ou plutôt m’a-t-il simplement laisser passer. Sur cette terre rouge du sang des indiens, au milieu de ces immensités propre à l’Amérique, de ces parcs nationaux taille XL, du haut de la Cordillère des Andes, je me suis trouvé une fois encore face à la petitesse de mon être.
J’ai appris, sur moi-même, sur les autres. J’ai alourdi mes bagages des leçons qui me furent données, comme autant de présents mis sur ma route par une force surnaturelle, tout en m’allégeant de quelques idées préconçues.
Au terme de cette aventure, peu importe le nombre de kilomètres parcourus, de crevaisons, de litres de sueurs, de cols gravis, de nuits à la belle étoile, du nombre phénoménal de boîtes de sardines et de paquets de spaghettis ingurgités. Tous ces moments, parfois grandioses, parfois galères, sont à présent anecdotiques, et ne sont en somme que les outils qui taillèrent des brèches dans le granit de mon ego. Ce qui importe c’est le chemin parcouru… par la route intérieure.
Chacun sa route
208 pages – 63 photos couleur
Sommaire :
L'Homme qui a vu l'ours
La dernière frontière
Mes états d'âme...rique
Une petite reine chez les monarques
Traces de pneus sur la Panaméricaine
Mitad del mundo
Au loin l'Altiplano
Le bout du monde
Cinq siècles plus tôt, les conquistadores avides de richesses passagères et aveuglés par l’éclat de l’or, se trompèrent de trésor, et ne décelèrent pas la véritable offrande que leurs frères amérindiens avaient à leur offrir : leur sagesse.
Les siècles passent, les erreurs se renouvellent. Les conquistadores modernes ont troqués leurs hallebardes pour des missiles de longue portée, mais restent malheureusement fidèles à leurs objectifs premiers : s’approprier la terre et les biens du voisin, en lui imposant si possible sa morale au passage.
Dans ce troisième millénaire, l’étranger aux mœurs « barbares » est toujours l’homme à abattre. Si Colomb et les autres avaient emporté dans leurs malles la sagesse amérindienne, elle guiderait aujourd’hui les hommes avides de pouvoir. Elle leur apprendrait que « l’autre » n’est que le reflet de nous-même, que la Terre est un être vivant, avec un passé, un présent, et un devenir, au même titre que les différents règnes qui la peuplent.
Alors, leurs décisions empreintes d’un sentiment fraternel auraient le bien de l’humanité et la protection de la planète en point de mire, plutôt que l’exploitation des hommes et des ressources de la Terre jusqu’à l’extrême. L’homme ne pourra enfin marcher debout que lorsqu’il aura cessé de s’abaisser à ses désirs égoïstes concourant à sa propre perte, et aura enfin compris que la richesse qu’il convoite est à l’intérieur de lui-même, telle une source intarissable, lumineuse, prélude de la grande aventure du monde à venir.
Mieux que tout l’or des Incas, le défi de l’homme moderne est de poursuivre sa route dans la bonne direction, pas à pas, à l’image des anciens amérindiens découvrant cette terre d’Amérique. Tenant compte de ses erreurs passées, il doit à présent construire un avenir chargé de sens, enfin digne de quelques millions d’années d’évolution.
De cette conquête du « Nouveau Monde » chargée d’écueils, il a pour mission de créer un « monde nouveau », et doit à présent explorer la source même de son être. Là est la clef de son bonheur.
La grande aventure humaine est en route…
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